L'impact du télétravail sur l’immobilier et l’entreprise
La Covid-19 aura impacté notre société à plusieurs niveaux, c’est indéniable. Au niveau de la santé, des liens sociaux, de nos habitudes personnelles...
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Morane : 6/27/22 2:14 PM
Le coliving, c’est le vivre ensemble tout en ayant son intimité. C’est le fait de partager un même espace en plusieurs parcelles pour accueillir différentes personnes. Au travail, dans les commerces, en résidentiel ou en tertiaire, le coliving redéfinit les espaces de vie actuels dans le but de se rassembler et de mettre un terme à l’isolation sociale.
Cela fait quelques années que notre société, de plus en plus urbaine, connaît une accélération de son rythme de vie. Les habitants, et tout particulièrement les citadins, voient leurs habitudes se transformer et entrent dans un rythme de vie répétitif. Plus de temps passé sur la route, dû au nombre exponentiel de nouveaux citadins chaque année, ce qui crée forcément plus de bouchons ; plus de travail pour propulser son entreprise sur la plus haute marche et sortir de cette concurrence (tous secteurs confondus) qui n’en finit plus d’augmenter, notamment avec le développement massif d’Internet qui crée de nouveaux concurrents en ligne ; moins de temps pour ses repas du midi et moins de temps à partager avec ses amis ou sa famille. Tout s’accélère, et un sentiment d’isolement se fait de plus en plus ressentir.
La Covid-19 a indéniablement changé nos modes de vie et a confirmé cette tendance au changement : elle a été l’accélératrice de bouleversements sociaux et sociétaux.
Après 3 périodes de confinement où les populations se sont senties isolées et esseulées, surtout dans les zones urbaines où une grande partie des citadins vivent dans des appartements, parfois sans balcon, il y a eu un vrai besoin de se retrouver et de partager. Il n’y a jamais eu autant d’engouement pour le partage et les moments conviviaux que depuis la fin des confinements. Le plaisir de se retrouver, et de se rencontrer.
Non seulement pour combler ce manque affectif et social de se regrouper, intrinsèquement lié à la culture française semble-t-il, mais aussi parce qu’il a fallu apprendre à vivre en isolement.
Pour continuer leurs activités, les entreprises françaises et internationales ont dû proposer de nouvelles options de travail, réinventant ainsi totalement le monde du travail. Même s’il existait déjà avant la crise sanitaire, le télétravail n’était que très peu proposé par les employeurs en France. En effet, selon l’enquête menée par la Dares (La Direction de l'Animation de la Recherche, des Études et des Statistiques) nommée « Sumer 2017 », seuls 3% des salariés français pratiquaient le télétravail de façon régulière (au moins 1 jour de télétravail par semaine) en 2017. Ce pourcentage a atteint la barre des 23 % de télétravailleurs (salariés) réguliers, d’après des données récoltées en décembre 2021. Ces chiffres divergent bien entendu selon les secteurs, puisque pour les activités financières par exemple, le pourcentage atteint 59 % de télétravailleurs. Il faut savoir que la pratique du télétravail est aujourd’hui encore plutôt régulière avec des salariés qui le pratiquent 2 jours par semaine en moyenne.
Il est vrai qu’une partie des salariés français veut poursuivre l’expérience du télétravail après la crise sanitaire, mais pas à temps plein, et encore moins tout le monde. En effet, 26 % des salariés disent ressentir un manque de lien social entraînant des conséquences sur leur santé mentale : l’isolement ne semble pas être positif dans le cadre du travail. Et selon l’étude « Coconel » (COronavirus et CONfinement : Enquête Longitudinale) réalisée par l’institut de sondage IFOP, 12 % des interrogés ont même ressenti le besoin de consulter un psychologue ou psychiatre pour faire face à cet isolement social ou aux peurs liées à la propagation du virus.
Il ne faut cependant pas oublier que beaucoup de professions ne permettent pas le télétravail : artisans, commerçants, agriculteurs ou certains métiers de la santé notamment, ne peuvent pas en bénéficier. Ce sont environ 18 millions de français qui ne peuvent pas télétravailler aujourd’hui.
L’isolement social pèse de plus en plus, et la tendance change : les habitants ne veulent plus de leur routine hebdomadaire : ils veulent se retrouver, échanger et partager. Découvrir, grandir et murir. C’est notamment pour cela que de nouveaux espaces partagés font leur apparition et permettent aux personnes de se retrouver.
Qui dit « espaces partagés » dit « vie en communauté ». Peu importe le cadre dans lequel cela se passe, la vie en communauté s’est considérablement développée ces dernières années et on voit toutes sortes de coliving.
Celui auquel on pense en premier, c’est la colocation. C’est celui qui est à la fois le plus connu et le plus utilisé. Au départ, il permettait aux jeunes étudiants de pouvoir s’installer seuls dans les villes étudiantes afin de poursuivre leurs études à moindre coût et de lutter contre l’isolement social du fait de la distanciation géographique avec leurs amis et famille ; mais il s’est énormément développé parmi des générations plus âgées qui souhaitent lutter contre la solitude. Une bonne façon de satisfaire tout le monde en réduisant les dépenses et en limitant l’isolement.
Au-delà de l’immeuble, le coliving se transpose également aux transports, notamment avec le covoiturage, qui n’a plus à faire ses preuves. Très efficace et rentable, il permet aux voyageurs de partager des moments conviviaux, de rencontrer du monde, tout en faisant des économies : c’est à la fois bon pour le portefeuille, mais aussi pour la planète !
Les professionnels de l’immobilier surfent sur cette tendance et placent les espaces partagés au centre de leurs préoccupations.
Plusieurs formes d’espaces partagés existent : on ne pense plus seulement aux parties communes, qui étaient déjà présentes auparavant. Il s’agit désormais de mettre à disposition le plus d’espaces possibles : toit-terrasse, piscine, jardin, terrasse, salle de sport : à l’intérieur d’un même immeuble, les possibilités ne cessent d’augmenter d’un point de vue collectif. On ne partage plus uniquement la vie de l’appartement, mais l’immeuble entier. Le travail se voit aussi impacté par ces changements et on remarque de plus en plus le concept de « coworking », qui vise à partager les espaces de travail, car on le sait : « Tout seul on va plus vite, ensemble, on va plus loin », selon le proverbe africain. Quoi de mieux que de pouvoir échanger avec ses collègues de bureau en direct sur certains sujets : le travail n’en sortira que meilleur dans le partage d’informations et d’idées.
Toujours dans cet esprit collectif, de nouveaux services mutualisés découlent de ces espaces partagés, aussi bien en résidentiel qu’en tertiaire. Il s’agit de services collectifs proposés à tous les occupants d’un même immeuble, pour satisfaire leurs besoins et leur faciliter la vie. On trouve ainsi parfois des cours de sport collectifs dispensés par un coach ; des espaces bien-être avec hammams et saunas ; des buanderies communes pour laver et repasser son linge quand on ne dispose pas forcément de son propre matériel à domicile ; des services quotidiens via une conciergerie (livraison de son pain par la boulangerie voisine ou couture d’un tee-shirt par une couturière du quartier par exemple) en partenariat avec des commerçants locaux… une multitude de services proposés qui n’aura bientôt plus de limites ! Et cette envie de partager se répercute aussi au niveau des quartiers, le but étant de s’ouvrir à de nouvelles personnes, autres que ses voisins.
Tout le monde a envie de passer du temps dehors, de profiter de moments ensemble et d’agir de façon plus responsable. C’est dans ce contexte que les jardins ou potagers partagés font leur apparition. Il devient désormais logique de faire pousser ses propres fruits et légumes pour lutter contre le gaspillage alimentaire ou pour être sûr de la qualité des produits que l’on mange, mais c’est aussi le désir de changer les espaces urbains et de végétaliser les villes qui poussent les métropoles à créer de plus en plus d’espaces verts. Face à un nombre grandissant de constructions immobilières, il devient difficile parfois de trouver des espaces : c’est pour cela que les potagers partagés ont le vent en poupe. Proposer un même espace à plus de personnes, plutôt que d’en proposer un grand à une seule personne : cela s’impose sans aucun doute comme la meilleure solution. Les mains vertes en sont ravies et peuvent se rencontrer encore une fois autour de centres d’intérêts communs !
Pour que l’expérience de partage des espaces se passe bien, il est important de faire attention à quelques points cruciaux. Ce sont en fait des valeurs simples à respecter et à appliquer par chaque utilisateur.
Le respect semble être le plus important. Que ce soit au niveau de l’humain ou du matériel. Respecter les personnes avec qui on partage un moment de vie collective est primordial pour assurer une bonne entente générale et pour que le concept puisse être appliqué sur de longues années. Mais le matériel également puisque les espaces communs sont utilisés par tout le monde. Il faut s’assurer que les décisions et les réservations effectuées soient consenties de tous au risque de créer des conflits indésirables. Prendre en compte l’avis des autres devrait être une simple formalité. Il faut aussi pouvoir assurer le silence quand il est nécessaire, notamment en coworking. Ne pas parler trop fort quand le silence est préférable, mettre son téléphone sur silencieux ou en mode vibreur, tant de petites actions qui, mises bout à bout permettront de vivre le coliving de la meilleure façon qu’il soit, surtout en coworking quand le travail de chacun est différent.
Dans les espaces résidentiels, il suffit de s’assurer de l’accord des voisins en amont, et de s’assurer que les espaces étaient bien réservés et libres, tout en les laissant aussi propres que lorsqu’on les a trouvés. Le bien vivre ensemble et la vie en communauté passent par de simples gestes du quotidien.
Et c’est là que l’offre d’Idealys prend tout son sens : elle procure de la sérénité, puisque tout est encadré, et facilite les partages tout en assurant la bonne entente de tous !
La plateforme de services Idealys Smart Services anticipe ces changements sociétaux et propose des services aux occupants mais aussi aux différents acteurs de l’immobilier grâce à ses solutions pensées pour le smart building. Elles répondent à ces nouvelles problématiques d’espace.
Notre service Ma Communauté permet à chaque usager de réserver des espaces communs d’un même immeuble. Il lui suffit de se connecter à l’application via son smartphone pour repérer tous les espaces disponibles, de choisir les créneaux horaires qui lui conviennent le plus avant de réserver l’emplacement souhaité. Rien de plus simple ! Son smartphone lui sert également de clé numérique. Tout est centralisé et facilité pour l’utilisateur. Salles communes, piscine, toit-terrasse… Tous les espaces communs peuvent désormais être partagés, allant jusqu’aux parkings. Grâce à Idealys, il est maintenant possible de partager son parking entre usagers : vous n’avez pas besoin de votre place de parking ? Vous pouvez la prêter ou la louer pour un temps déterminé. La vie collective se passe également au sous-sol ! Tous les espaces sont ainsi rendus utiles en permanence et tout le monde y gagne : il est possible de tirer un revenu de cette location qui diminuera directement les charges de copropriété.
Quel est le but finalement ? Recréer les liens perdus entre les utilisateurs finaux. Se rencontrer, partager, échanger, converser, diminuer ses charges… et mieux vivre ensemble finalement.
Si vous avez envie de partager plus de moments en communauté, si vous avez envie de vous investir dans le collectif et de rencontrer de nouvelles personnes, l’espace partagé est fait pour vous !
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